La méthodologie ACT : un nouvel outil d’évaluation de l’empreinte carbone pour tous les acteurs de la mode et du luxe.

8 mars 2025

Les différentes approches sur les réductions de l’empreinte carbone des acteurs de mode et groupes de luxe n’ont pas permis de comparer les résultats par rapport aux autres secteurs.

La nouvelle méthodologie Act, portée par l’Association Paris Good Fashion, le DEFI, l’ADEME, les fédérations de l’habillement, et grâce à l’expertise du World Benchmarking Alliance, de Climate Chance et du Cabinet Deloitte, actuellement testée par une dizaine de marques et de groupes de la mode et du luxe, a pour but d’harmoniser les pratiques du secteur.

L’intérêt de cette méthode est qu’elle a déjà été développée dans 14 secteurs tels que le transport, le commerce de détail ou l’agroalimentaire, etc, et qu’elle s’appuie sur neuf modules thématiques, analyse les actions mises en place par les grands groupes, les PME, les marques, les enseignes afin de proposer un outil le plus adapté au secteur très complexe de la mode et du luxe.

Une consultation publique réunissant 185 structures dont des acteurs internationaux a permis d’apporter des précisions et d’adapter l’outil aux grands groupes comme aux TPE. Une phase d’expérimentation de la méthode est en cours avec 18 entreprises.

Environ 90% des données nécessaires sont déjà collectées, par exemple dans le cadre de l’obligation européenne de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive)« .

Face aux divers projets français et européens de textes encadrant les sujets environnementaux dans le secteur textile, la méthodologie Act précise d’ores et déjà qu’elle se référera à la législation prédominante. Une fois définitivement validée, la méthodologie Act mode et luxe sera disponible en open source, c’est à dire qu’elle sera gratuite. La seule condition sera de former une personne de l’entreprise à sa mise en place.

Lien ADEME : https://agirpourlatransition.ademe.fr/entreprises/aides-financieres/20230504/act-assessing-low-carbon-transition-france-2023

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L’entretien du mois : Lionel Guérin et Pierre-François Le Louët co-présidents de l’Union Française des Industries Mode et Habillement / UFIMH

« Nous allons plus que jamais défendre les intérêts de nos entreprises » Dans cette période économique et géopolitique incertaine, Lionel Guérin et Pierre-François Le Louët détaillent l’ensemble des actions prévues en 2025 pour préserver la dynamique du secteur. Cette année, votre objectif est d’abord de préserver le développement des entreprises. Comment agissez-vous ? PFLL. Ce développement est aujourd’hui chahuté par les transformations des réseaux de distribution. L'e-commerce connait un net recul et nous incitons les entreprises à réinvestir le domaine, en leur faisant bénéficier des subventions du Plan d'action digital. Nous soutenons le Wholesale en les invitant à amplifier leur présence dans les salons, en particulier à l’étranger car l’export constitue un relais de croissance essentiel. Nous soutenons ainsi leur présence dans une quinzaine de salons à l’international. Nous avons la chance de disposer à Paris d’événements de portée internationale pour le prêt-à-porter féminin et les accessoires (Who’s next, Tranoï, Première Classe...), et en Europe pour la mode masculine (Pitti Uomo). L’UFIMH et ses fédérations s'assurent que les marques soient représentées au mieux sur ces événements majeurs, en leur accordant des soutiens financiers via nos organisations et le Défi. Nous accompagnons les acteurs de la fabrication française en soutenant leur présence au salon Made in France / Première Vision et en pilotant la Maison du Savoir-Faire et de la Création* qui met en relation efficacement marques et fabricants français. Second axe d’intervention, la lutte contre le développement de l'ultra fast fashion… PFLL. L'ultra fast-fashion (avec les marques Shein, Temu ou My Little Pretty Things) a pris des parts de marché considérables en France, contribuant à une déstabilisation de notre écosystème. Alors que la plupart de nos membres s’inscrivent dans une démarche durable, il est crucial de contrôler ce marché qui incite à une consommation irresponsable avec, à la clé, un impact négatif sur le plan social, économique ou environnemental. Une loi anti fast-fashion doit être présentée au Sénat et l’UFIMH milite pour accélérer son vote. Cette loi interdit aux plateformes toute forme de publicité. Elle impose l’affichage d’un score environnemental pour chaque produit et la création d’un système de bonus-malus dont les fonds seront reversés aux marques vertueuses. Enfin, l’UFIMH plaide au niveau européen pour un retour à l’équité concernant ces produits importés qui passent sous les radars des douanes puisque leur valeur ne dépasse jamais 150 €. LG. Ceci est d’autant plus nécessaire que le Président des États-Unis vient de signer un décret abrogeant cette tolérance pour les envois postaux de Chine et de Hong Kong, à destination des consommateurs américains. L’Union Européenne ne peut attendre, sauf à exposer nos marchés à une réorientation des plateformes chinoises. La suspension rapide de l’exonération des droits pour les achats de moins de 150 € est vitale pour les acteurs européens de la mode, qu’ils soient industriels ou distributeurs. Troisième sujet de préoccupation, la fiscalité… LG. Le sujet le plus important en 2025 est la prolongation du crédit d'impôt collection jusqu’en 2027, débattue dans le cadre de la loi de finances rectificative. Nous avons oeuvré activement pour son maintien. Le montant de ce crédit est plafonné à 300 000 € sur trois ans, ce qui constitue une aide significative mais il s’agit surtout du seul soutien public spécifique à notre profession ; une vraie prime à la création et à la production en France pour les petites et moyennes entreprises. L’actualité récente nous a rassuré sur ce point puisque le projet de loi de finances pour 2025 a été définitivement approuvé par l’Assemblée Nationale et le Sénat acte cette prorogation pour la période 2025-2027. Pour faire face à l’évolution du marché, la filière doit se réinventer. Comment l’UFIMH soutient-elle les changements ? LG. Nous agissons sur 3 axes : l’innovation technologique, la transformation responsable du secteur et la formation. Ainsi nous accompagnons la transformation de l'IFTH - l 'Institut Français du Textile Habillement- qui travaille sur des avancées en termes de matière, logistique, fabrication... Cet Institut doit, plus que jamais, être l’agrégateur de solutions nouvelles pour aider le secteur à s’engager dans la voie de l’innovation. Par ailleurs, le réseau de l’UFIMH a dédié l’un de ses experts aux questions de RSE, notamment l’évolution des réglementations européennes. L'UFIMH joue ici un double rôle. Informer le secteur de ces évolutions et œuvrer pour qu’elles soient impactantes et appropriables. Dans ce cadre, avec les fédérations qui nous composent et avec le soutien du Défi, nous aidons les entreprises à obtenir des subventions (jusqu’à 5 000 euros) pour mettre en place des actions de développement RSE. Concernant la formation, nous allons créer ou adapter en 2025 cinq certificats de qualification professionnelle, ce qui permet au secteur de valoriser l’expertise de ses salariés. Par ailleurs, l’UFIMH aide les sociétés à bénéficier de financements collectifs de formation professionnelle. Enfin l’UFIMH soutient la campagne de communication Savoir pour Faire portée par le Comité Stratégique de Filière Mode et Luxe pour valoriser les métiers techniques du secteur.** Pour faire face à ces enjeux, vous avez décidé de rendre plus opérationnelle l’organisation de l’UFIMH… PFLL&LG. Nous avons réuni dans un même lieu 8 rue Montesquieu au cœur de Paris, toutes les équipes des fédérations qui nous composent et qui travaillent à présent de manière plus coordonnée. Nous avons rapproché les trois structures de l’UFIMH (la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin, la Fédération Française des Industries du Vêtement Masculin et la Fédération des Industries Diverses) et le Groupement de la Fabrication Française, qui devient une structure à compétence nationale. Nous avons resserré et modernisé la gouvernance à 15 administrateurs et 3 vice-présidents, ce qui permet des prises de décisions plus rapides. Enfin, les entreprises qui ne sont pas affiliées à un syndicat régional auront désormais la capacité d'adhérer directement à notre Union. Une façon pour l’UFIMH de couvrir enfin la totalité du territoire français. * Visitez le site de la Maison du Savoir-Faire et de la Création : https://maisondusavoirfaire.com/ ** Découvrez la plateforme Savoir pour Faire: www.savoirpourfaire.fr Pour en savoir plus sur les actions de l’UFIMH https://www.lamodefrancaise.org/

Formation : l’Académie Internationale de Coupe de Paris (AICP) Former les meilleurs experts aux techniques de la mode de demain.

C’est l’un des établissements les plus reconnus dans l’univers de la mode, en France comme à l’étranger. Zoom sur l’AICP qui forme à l’architecture même du vêtement, à l’heure où l’école choisit d’élargir ses formations à l’univers masculin. « Aujourd’hui, la technique, le savoir-faire et le travail de la main sont devenus des qualités rares, et de plus en plus recherchées ». Christine Walter-Bonini, directrice de l’AICP, aime à chaque rentrée, recevoir ses nouveaux élèves avec ces mots qui dévoilent, en creux, les atouts de cette école unique. Une formation aux métiers techniques de la mode totalement exclusive, et renommée dans le monde entier. Créée au XIXème siècle, l’AICP propose en effet une pédagogie qui repose sur la méthode Vauclair-Darroux (du nom de deux grands tailleurs parisiens des XIXème et XXème siècles) réputée pour sa précision et son sens de l’innovation. Encadrés par des enseignants, eux-mêmes diplômés l’école et passés par les grandes maisons de mode internationales, les étudiants qui suivent ces cursus deviennent de véritables architectes du vêtement, plébiscités par toutes les entreprises du secteur. L’école est ouverte aux élèves titulaires d’un bac pro ou général, d’un BTS MMV ou à ceux qui ont suivi le cursus préparatoire au modélisme proposé par l’institution. Après une série de tests et entretiens, les étudiants choisissent entre les deux grandes formations initiales proposées à plein temps. Intitulée Modéliste international du vêtement, la première permet de maîtriser les techniques de réalisation d’un vêtement complet, en toute autonomie. D’une durée de 11 mois enrichie de stages, elle prépare au titre professionnel de niveau 5 (équivalent d’un Deug, BTS ou DUT). Dédiée exclusivement à la femme jusqu’en 2024, elle se déploie autour de la mode masculine depuis la dernière rentrée. Destinée aux étudiants détenteurs de ce titre ou à des élèves Bac+2, la formation Modéliste créateur en bureau d’études vise à affiner la connaissance des techniques acquises et développer une créativité permettant de réaliser ses propres modèles. Elle s’articule autour de 5 mois de cours et 6 mois de stage et mène à un diplôme de niveau 6, l’équivalent du Bachelor. Autant de formations -reconnues par la commission paritaire de l’UFIMH- qui permettent aux étudiants de trouver un emploi dans les 6 mois suivant l’obtention de leur diplôme L’AICP propose ces cursus en alternance mais aussi des formations permanentes pour les professionnels des maisons de luxe avec des programmes sur mesure. Elle vient également de relancer ses ateliers d’été destinés à tous les publics. De quoi susciter encore des vocations ! Découvrez l’AICP: https://www.aicp.fr/

Economie : Plan Export, les grandes actions pour 2025

Cette année encore, les fédérations de l’UFIMH ont élaboré la stratégie la plus ambitieuse pour dynamiser la filière à l’international, avec le soutien du DEFI. Le point sur les grands engagements 2025, pour l'univers masculin et féminin par Hervé Huchet, Direction internationale de la Fédération Française des Industries du Vêtement Masculin et Anne-Laure DRUGUET, Fédération Française du Prêt à Porter Féminin. Les éléments clé pour la mode masculine, par Hervé Huchet : *Un programme de subventions aux salons leaders à travers le monde. L’accompagnement sera proposé pour les événements Pitti Uomo, Fashion week New York, Collective Chicago, Project Las Vegas et Mandatory à Copenhague. *L’organisation de showrooms pour les jeunes marques créatives. Cette proposition a été pensée dans le cadre des opérations List Tokyo, List Seoul, et List New York et invite notamment à de vrais « retail tours » pour découvrir les conditions de distribution et les facteurs clé de réussite pour ces marchés. *Un soutien aux jeunes marques pour participer aux salons parisiens. Créées après 2018, ces maisons pourront ainsi se faire connaitre sur les salons Man, Welcome, Collective, Maison et Objet et Première Classe, sans oublier les showrooms de dimension internationale. *L’accompagnement de marques créatives sur le marché Coréen. Baptisé Boarding pass, ce programme propose un suivi personnalisé et des séances de coaching pour s’implanter en Corée, et prévoit également une proposition au Japon pour 2026. *Des subventions pour les jeunes marques et les primo exportateurs. Durant trois années, une aide précieuse pour les maisons qui se lancent dans l’aventure des salons à l’étranger. *Une aide pour permettre aux sociétés de protéger leur marque et logo. Les marques qui poursuivent leur développement au Japon, Corée ou Chine bénéficieront d’une subvention forfaitaire de 1000 euros, pour préserver leur identité. *Des ateliers pour accompagner les sociétés dans leur développement. Via quatre sessions cette année, les Ateliers du 8 Montesquieu proposeront aux maisons un panorama précis de toutes les aides à l’international dont elles peuvent bénéficier : banques, Bpi France, Défi, programmes Business France…Des ateliers sont également prévus sur le rôle des influenceurs, la protection des marques, l’IA et la RSE. Les éléments clé pour la mode féminine, par Anne-Laure Druguet : *Un programme de subvention et de promotion sur dix marchés à l’international. Nous accompagnons et soutenons, avec le Défi, les marques de mode, de prêt à porter et d’accessoires, ainsi que les marques de cérémonie sur les salons majeurs: - En Europe, European Bridal week, Si Spoza, Barcelona Bridal Fashion Week, Scoop London, White Milano. - Aux Etats-Unis (salons de mode et art de vivre) à New York, Miami et Los Angeles, avec Coterie, Magic, Cabana, D&A, Brand Assembly, Shoppe Object et New York Now. - En Asie avec un programme d’opérations sur mesure pour les marques françaises, via nos salons Mode in France à Tokyo, Taipei et Séoul. En 2025, nous renouvelons notre programme MIF Shaker au Japon, qui accompagne l’entrée des marques sur ce marché. En 2024, 5 ont participé au programme. Cette année, 7 marques ont déjà rencontré des partenaires à Tokyo. En Chine, nous développons un dispositif de subventions pour les showrooms multimarques. *Un programme de formations et mises en relation pour les marques de mode françaises avec des focus et des formations par pays pour comprendre les enjeux de chaque marché, la mise à disposition de listings de showrooms et partenaires et des programmes de mises en relation adaptés aux différents pays. La Chine tout d’abord avec un programme lancé en 2024 et prochainement avec le Moyen Orient. Sur ces marchés où les marques ne peuvent avancer seules, nous les aidons à trouver LE bon partenaire. * Une influence à l’international. Notre Plan international d’influence accompagnera également 10 marques avec un dispositif de coaching et une subvention pour améliorer leur présence sur les réseaux sociaux à l’international. Visitez les sites de la Fédération Française des Industries du Vêtement Masculin et du Prêt à Porter Féminin: https://www.promaslist.com/ https://pretaporter.com/  

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