L’Union Professionnelle de la Mode et de l’Habillement PACA devient Mode in Sud.

28 avril 2025

Le 9 octobre 2024, l’UPMH Paca devient Mode in Sud ! Nouveau nom, nouveau logo, nouvelle vitrine internet : l’UPMH se modernise mais garde son essence

En transformant l’UPMH en Mode in Sud, Jocelyn Meire propose à chaque adhérent de FASK de devenir également membre de Mode in Sud. Ainsi, forte de son expérience et de plus de 130 membres qui constituent le socle et la légitimité de sa mission, l’écosystème mode régional se dote ainsi d’un outil essentiel pour continuer à se structurer et à créer les meilleures conditions pour développer cette économie importante pour notre territoire, totalisant notamment plus de 60.000 emplois directs et indirects.

Sa première action : fonder le Comité stratégique régional de la filière mode, un outil de partage de diagnostics et d’échanges sur les solutions concrète à mettre en place, avec l’appui de nombreux partenaires publics et privés : État, Région, Départements, Métropoles Aix-Marseille-Provence, Toulon-Méditerranée et NiceCôte d’Azur, Ville de Marseille et Ville de Nice, ainsi que France Travail, les Missions locales etc. « Il s’agira de réunir rapidement le Comité, pour parler d’un premier enjeu essentiel : la promotion des métiers et les formations qui y mènent, dans un contexte de nécessaire ré-industrialisation », indique Jocelyn Meire.

.
Partagez cet article sur :

/ Autres articles /

L’entretien du mois : Yann Rivoallan, président de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin.

« Face à l’ultra fast fashion, la France et l’Europe doivent organiser la riposte » A quelques semaines du vote au Sénat de la loi visant à lutter contre l’ultra fast fashion, Yann Rivoallan nous rappelle l’urgence à agir face au développement de ces plateformes de vente qui bouleversent nos marchés et font encourir un risque majeur aux entreprises françaises du secteur. L’Ultra fast fashion est une tendance de plus en plus massive. Pouvez-vous nous décrypter le phénomène ? Il est essentiellement porté par les marques Shein, née en 2014 et Temu, apparue sur le marché en 2022. Ces deux plateformes fonctionnent de façon très semblable. Elles proposent à (très) bas prix des produits de qualité médiocre -le plus souvent des copies ou des contrefaçons- le tout avec un système de vente extrèmement agressif… Des promotions en compte à rebours pour créer un sentiment d’urgence, un paiement en un clic pour favoriser l’achat d’impulsion et surtout, une production exponentielle. A-t-on des chiffres pour témoigner de ces niveaux de production ? Absolument. Shein propose quotidiennement 10 000 nouvelles références, produites chacune à plus de 100 exemplaires, ce qui fait au minimum un million de pièces fabriquées par jour. Son marketing agressif incite à une surconsommation qui se révèle particulièrement dangereuse pour ceux qui tombent dans leurs pièges à promotion. Par ailleurs, ces plateformes constituent une catastrophe en termes écologique et social. Shein émettrait 16,7 millions de tonnes métriques de dioxyde de carbone par an. Tout comme Temu, la marque ne respecterait pas les droits sociaux, obligerait ses salariés à travailler 75h par semaine pour un salaire d’un euro par vêtement fabriqué. Et pourtant… Le résultat est un développement exponentiel de ces plateformes : les ventes de Shein ont atteint 38 milliards de dollars en 2024, celles de Temu 54 milliards de dollars. Et les Français ont dépensé 4,8 milliards d’euros chez Shein et Temu selon l’agence Circana en 2024. Les conséquences sont particulièrement délétères pour le secteur de l’habillement en France et en Europe. Quelles sont-elles exactement ? L’Ultra fast fashion fragilise incontestablement le secteur en créant une concurrence totalement déloyale. Dans ce contexte, de nombreuses entreprises sont aujourd’hui en difficulté en France, dans les boutiques comme dans le domaine de l’e-commerce.  Il suffit d’observer l’actualité récente pour prendre la mesure de la situation. La marque C&A a annoncé la fermeture prochaine de ses magasins en province et l’enseigne Kaporal est en liquidation depuis le mois dernier, ce qui entraîne la destruction de quelque 300 emplois. De plus, la situation risque d’empirer rapidement avec l’augmentation des droits de douane américains qui va inciter les marques chinoises à se recentrer sur l’Europe, considérée comme un marché refuge. Ces plateformes sont dangereuses car elles saturent nos marchés. De plus, leur politique de contrefaçon met à mal l’image de la créativité et de l’identité des marques. Face à cela, plusieurs maisons réagissent et intentent des procès en contrefaçon mais il est très difficile de lutter face à l’avalanche de lancements de produits, sans cesse renouvelés. Une loi anti fast fashion doit être prochainement votée au Sénat. Quels sont ses enjeux ? Une première version, présentée le 14 mars dernier à l’Assemblée nationale, proposait notamment de stopper la publicité de ces plateformes, de créer des malus pour les produits vendus par ces plateformes (5 euros) et de reverser ces sommes sous forme de bonus aux marques françaises, sur la base de l’affichage environnemental. La proposition qui sera présentée au Sénat est moins ambitieuse mais potentiellement plus en phase avec le droit européen. Les places de marché (du type amazon) ne seront pas concernées par la loi, le sujet des micro-fibres ne sera pas pris en compte et il est possible que l’interdiction de la publicité soit également retoquée, toujours pour un problème de conformité avec le droit européen. Cette loi aura tout de même le mérite d’exister, et de créer une harmonisation au niveau européen. Dans le contexte, il faut qu’elle soit votée au plus vite et que nous mettions également en place des barrières douanières qui n’existent pas encore. Aujourd’hui les produits importés de moins de 150 euros ne s’acquittent pas de la TVA. Et peut-on espérer de sa mise en œuvre ? La question est importante car une loi ne vaut que si ses applications sont mises en place rapidement et de façon efficace. Tout est une question de moyens humains et financiers. Pour cela, il faudra sans aucun doute réinvestir dans des services de douanes plus puissants et plus technologiques. Nous devons nous réinventer de manière aussi courageuse que réactive pour répondre à cette question. Comment nous protéger, pour mieux créer et mieux commercer… www.pretaporter.com

Déchets textiles industriels : une autre manne pour l’économie circulaire !

Chaque année, des milliers de tonnes de déchets textiles industriels sont produits en France. Mode Grand Ouest se penche sur les possibilités de recyclage de ces matières pouvant intéresser d’autres marchés que la mode. Si le sujet du recyclage des vêtements invendus ou usagés fait l’objet d’une forte médiatisation, celui des déchets textiles industriels est en revanche peu connu. Et pourtant, il mérite de l’être. D’abord pour des raisons réglementaires. Depuis le 1er janvier 2025, l’enfouissement de bennes contenant plus de 30 % de déchets textiles n’est en effet plus autorisé. Une règle qui ne vaut pas pour le cuir. Ensuite, parce que ces déchets ne manquent pas d’atouts dans une optique d’économie circulaire.  “On maîtrise parfaitement leur traçabilité. Il s’agit de matières nobles, neuves et dont les propriétés mécaniques sont supérieures à celles de vêtements usagés, liste Clément Gourlaouen, chargé de mission recyclage à Mode Grand Ouest (MGO). Et ce qui coûte très cher lors du recyclage, ce sont les deux premières étapes : le tri et le délissage, soit l’enlèvement des points durs (boutons, fermetures…). Or, elles ne sont pas nécessaires pour les déchets industriels textiles. On démarre ainsi avec un grand avantage compétitif par rapport à l’utilisation de vêtements usagés pour le recyclage”. 2,4% des déchets textiles Selon une étude de l’ADEME, réalisée en septembre 2023, les chutes de production représentent en France 2,4% des déchets textiles, soit environ 40 000 tonnes annuelles. Une donnée d’ensemble qu’il s’agissait de ventiler localement, a jugé Mode Grand Ouest, réseau professionnel réunissant 120 adhérents, essentiellement des confectionneurs de l’habillement et de la maroquinerie mais aussi de quelques textiliens et fournisseurs de la filière. Les Pays de la Loire est la région française où on compte le plus de confectionneurs. “Or, l’habillement, avec l’étape de la coupe, est l’industrie qui génère le plus de chutes de déchets textiles. D’où la pertinence de faire des actions dans l’Ouest”, indique Clément Gourlaouen. En commençant par la réalisation d’une étude. “Nous sommes partis du principe que nous aurons du mal à trouver de bonnes voies de valorisation, si on ne connaît pas bien nos gisements, souligne le chargé de mission. C’est un préalable d’avoir une vue globale des enjeux afin de pouvoir trouver des voies de valorisation pertinentes. Or, en France, il existe quelques données nationales mais aucune au niveau local”. D’où le chantier collaboratif lancé fin 2022 dans le Grand Ouest, avec en premier lieu, l’élaboration d’une cartographie quantifiant les gisements des déchets textiles, en collaboration avec les CCI des Pays de la Loire et de Bretagne. 57 entreprises sondées sur leurs déchets textiles 57 entreprises, employant 4775 salariés, en majorité adhérentes de MGO, sont ainsi interrogées, à la fois sur la quantité de leurs déchets et leurs destinations. Des confectionneurs ou assimilés, spécialistes des vêtements de luxe ou professionnels, quelques marques de prêt-à-porter constituent la majorité, les autres étant des entreprises de cuir (maroquinerie, sellerie, ameublement, etc). L’échantillon est “suffisamment important pour être représentatif de la région et avoir une première étude de reconnaissance du gisement, même s’il pourra être affiné par la suite”, souligne Clément Gourlaouen. Les résultats sont instructifs. Quelques milliers de tonnes de déchets, à la fois textiles et cuir, sont détectés. Ils sont principalement orientés vers l’enfouissement (42% des répondants) ou l’incinération/CSR (Combustible Solide de Récupération) (31,6%). L’enquête a en effet été réalisée alors que l’enfouissement de bennes contenant plus de 30% de déchets textiles était encore autorisé. Enfin, un nombre non négligeable (21%) des entreprises ne savent pas précisément ce que deviennent leurs déchets… Autre élément mis en lumière par le sondage : la grande hétérogénéité des gisements. Les déchets de trois quarts des répondants comportent plusieurs matières en mélange, très variables, selon les collections, les années, les tendances… Trouver des solutions de recyclage Cela justifie largement l’objectif que se fixe Mode Grand Ouest : s’occuper de ces gisements qui, aujourd’hui “n’ont pas de solution de recyclage, ces déchets industriels étant trop petits, trop mélangés ou trop fluctuants pour être réemployés ou intéresser un recycleur”. La structure se lance alors dans un deuxième chantier, mené par Mod’Innov, son Cluster Innovation. Celui-ci démarre avec une dizaine d’entreprises (bureaux d’études, confectionneurs…) représentatives de la diversité des gisements. Une cinquantaine de leurs matières, mélangées et représentatives de la diversité du gisement, sont retenues pour le projet. MGO les envoie au centre européen des non tissés (Cent), une antenne de l’IFTH. Mission :  faire des essais de recyclage de ces déchets en non tissés…“Il s’agissait de lever des freins techniques, car ce n’était pas trop l’usage de faire des non tissés avec des mélanges, précise Clément Gourlaouen. Il y avait aussi des matières, trop épaisses ou trop fines, comme les dentelles, les broderies ou les matières contrecollées, réputées ne pas pouvoir être recyclées. Or, ces essais ont permis de voir que c’était possible de le faire”. Ces non tissés obtenus sont ensuite testés sur plusieurs marchés, par exemple ceux de l’isolation thermique ou acoustique, du prêt-à-porter (garnissage de doudoune, par exemple) ou des accessoires (tote bags, sacoches d’ordinateur…). Une recherche réglementaire indispensable Mais cette première phase débouche sur la nécessité d’une deuxième phase, celle d’une recherche réglementaire. “Il s’agissait de repérer quels étaient les débouchés possibles pour des matières recyclées sous forme de mélanges dans des non tissés et dont on ne connaît pas, du coup, la composition. Dans certains secteurs comme l’automobile ou l’habillement, il est en effet difficile d’utiliser de telles matières. Mais ce n’est pas le cas pour des isolants acoustiques ou des accessoires de voyage, par exemple”. Une fois ce travail fait, MGO est passée à la phase trois. Soit la réalisation d’essais de performance (pour le caractère isolant par exemple), des matériaux non tissés développés.  “Ces tests ayant démarré fin 2023, il est encore trop tôt pour des conclusions”, confie Clément Gourlaouen. Parallèlement, MGO continue de chercher des débouchés et partenaires. “Nous n’avons pas vocation à créer une usine. L’idéal serait que ces travaux puissent servir à un industriel déjà existant ou à des porteurs de projets pour valoriser ces matériaux recyclés”, souligne le responsable. Des freins au recyclage Des partenaires qui seraient les bienvenus alors que Clément Gourlaouen n’élude pas les freins qui compliquent le travail ambitieux mené par MGO. A commencer par le fait que l’organisation professionnelle ne bénéficie pas du soutien de l’éco-organisme Refashion, qui supervise la fin de vie des produits de la filière habillement, linge de maison et chaussures. “Celui-ci ne s’occupe que des matières mises sur le marché. Alors que les chutes de production industrielles ont pourtant les mêmes débouchés et les mêmes voies de revalorisation”, regrette le chargé de mission. Et d’autres cailloux se logent aussi dans les chaussures des initiateurs du projet… De nature juridique notamment. Dans le grand Ouest, où l’activité de confection est essentiellement destinée au luxe, les déchets textiles appartiennent dans trois quarts des cas aux donneurs d’ordre. “Mais si certaines Maisons de luxe ont leur propre circuit de collecte pour les déchets, ce n’est pas toujours le cas. C’est alors au sous-traitant de les gérer, avec les contraintes de stockage que cela pose”. Autre difficulté, particulièrement répandue dans le luxe : le fait que les matières soient très reconnaissables, notamment siglées par des logos. Certes, le sujet mobilise les entreprises, comme le montre le sondage initial sur leurs déchets industriels, réalisé par MGO auprès de 57 d’entre elles. 94,8% souhaitaient connaître les résultats de l’étude dont 40,4% se disaient même volontaires pour rejoindre un groupe de travail sur le sujet ! Des acteurs du recyclage en nombre insuffisant Si l’intérêt est manifeste, côté producteurs de déchets, “les acteurs du recyclage en France manquent à l’appel, et ce, d’autant plus dans le grand Ouest”. Facteur aggravant : ceux qui existent ne sont guère adaptés aux spécificités des déchets textiles industriels, avec des matières très mélangées… D’où l’importance pour les industriels de l’habillement -qui ne pourront pas utiliser toutes leurs chutes recyclées et faire de la boucle fermée - Clément Gourlaouen en est persuadé, de “créer des liens avec d’autres secteurs, comme l’automobile ou le bâtiment qui seront utilisateurs de ces déchets recyclés pour pouvoir faire des projets d’envergure”. Retrouvez ici les articles publiés par La Maison du Savoir-faire et de la Création. maisondusavoirfaire.com

3 Questions à… Charlotte Dereux

A la tête de la marque Patine qu’elle a créée voilà huit ans, Charlotte Dereux propose un vestiaire cool et durable qui mêle nostalgie des années 80 et solide engagement écologique. Le détail de son parcours, et de ses projets alors que la marque est en levée de fonds sur la plateforme éthique LITA.co En 2017, vous avez concrétisé votre rêve, créer votre propre marque de mode. Quelle philosophie portez-vous avec ce label ? La mode est une passion depuis toujours et j’ai osé franchir le pas après 10 ans dans une entreprise. J’ai alors commencé à penser ma marque mais j’ai vite découvert que la mode, telle qu’elle était produite le plus souvent, n’était pas compatible avec mes valeurs. Patine est née de ce constat et de la volonté de concevoir, fabriquer et distribuer des vêtements de façon éthique et durable.  Pour cela, je m’inspire beaucoup de l’univers de la food, pionnier dans la transition écologique. Je pense mes collections comme la carte courte d’un restaurant avec des pièces signature dont on connait le créateur, l’origine des matières premières et les lieux de fabrication. L’univers de la femme représente 90% de notre production (denim, maille, etc) avec quelques essentiels -le jean Breda en coton régénératif, la chemise Tony en toile tissée de la Maison Charlieu. Nous n’avons pas de rythme de collection et travaillons autour d’un catalogue de 80 modèles par an, dont certains sont réédités via des déclinaisons de couleur ou de tissu. Nous proposons une pièce plus ambitieuse par semestre, lancée en pré commande auprès de notre communauté (un manteau pour la rentrée). Les créations s’inscrivent dans une « mode à reporter », avec des matières belles et durables et des vêtements singuliers qui ont une histoire et auxquels on s’attache. Les années 80 sont importantes dans l’ADN de Patine. Qu’est-ce qui vous séduit dans cette époque ? Il ne s’agit pas de nostalgie, mais du désir de s’inspirer d’une époque qui, à mes yeux, infusait une joie, une énergie, une vraie envie de futur. Mon vestiaire en transpose de nombreux codes : des couleurs primaires, des formes géométriques, des emmanchures déportées. Nos modèles ont une attitude, un mouvement qui incarne l’esprit d’une femme qui bouge et essaie de changer le monde, en mieux. Mais il n’y a rien de littéral, je transpose ces inspirations dans l’époque, notamment avec des matières premières innovantes et vertueuses. Nous collaborons, par exemple avec la maison Pyratex en Espagne qui produit du micro tencel, une matière technique à partir de cellulose de bois qui remplace le polyamide. Patine est certifiée BCorp et Entreprise à Mission. Présentez-nous ces labels dans les grandes lignes… Une « Entreprise à mission » doit inventer un nouveau modèle de marque qui rende possible un désir de mode vertueux sur le plan humain et environnemental. Chez Patine, tout est organisé autour de ce cap. Nous privilégions les précommandes pour lutter contre les invendus, nous ne recourrons pas aux soldes car nous vendons au juste prix... Nous cherchons aussi à faire et faire savoir, afin d’inciter nos clientes à évoluer. Tout aussi exigeant, le label BCorp obéit aux commandements de l’Onu autour du développement durable. Pour s’y conformer, nous produisons en Europe (Portugal, Espagne, Italie, France), nous prenons en compte nos émissions directes et indirectes (et celles de nos partenaires) pour réduire notre bilan carbone. Nous travaillons la question des transports et livrons en point relais, plus vertueux qu’à domicile… Notre modèle est exigeant mais il fonctionne. Patine est fière de sa croissance, +38% l’année dernière, ce qui nous donne envie d’aller plus loin, notamment de penser un développement européen grâce à notre levée de fonds ouverte aux particuliers et business angels sur la plateforme LITA.co Retrouvez les actualités et produits de la marque sur le site www.patine.fr

S’inscrire à la nouvelle lettre de l’UFIMH

Rencontres, actualités, business, toutes les informations du secteur

Merci pour votre inscription